21 novembre 1942 – 9 octobre 2006

Françoise BAUDRU est née en novembre 1942 à Mantes-la-Jolie, en pleine guerre et cadette d’une famille de 4 enfants. Son père a étudié à l’école Boule. Il était sculpteur et dessinateur. Il a gagné sa vie en restaurant des sculptures d’église, en créant des modèles de robinetterie et de sanitaires, en fabriquant des boiseries pour des pièces d’apparat… Il maîtrisait parfaitement le dessin académique ainsi que les différentes techniques de la sculpture : pierre, bois, céramique. Il a enseigné le dessin à sa fille, lui a transmis le goût de l’observation, et la passion de la peinture.

C’est dans son monde intérieur que Françoise Baudru a toujours puisé son inspiration. Elle était éprise d’art et vouait une passion à de nombreux grands peintres : Goya, Rembrandt, Picasso, Schiele… Elle a fait partie des groupes de peintres animés par Baron-Renouard (Salon d’Automne) et Yankel (groupe figuration subjective à Comparaison). L’art, la peinture en particulier, était son univers. Elle ne revendiquait pas de démarche intellectuelle mais était animée par une grande force créatrice. Peindre correspondait à un grand besoin d’expression et de création. Elle a toujours dessiné. Elle quittait peu son atelier, dans lequel son talent s’est toujours plus affirmé.

Evoquée par Maurice Rheims :

« Baudru, plasticienne élégante, au tempérament visionnaire, au charme baroque, écrit « qu’à manier le pinceau, à chercher, elle ne sent plus son dos ». Ce n’est pas grave, puisqu’en peignant, elle a trouvé l’instant de joie, un bonheur, ailleurs, introuvable.
(…) Le pinceau, les collages, correspondent parfaitement à son dessein. L’adéquation est infiniment délicate, subtile, périlleuse, toujours d’une réalisation remarquable, qui cherche à limiter les motifs.
Elle se plait cependant à nous égarer par la diversité de ses sources, une salle, son mobilier, une rue, un coin de paysage. Qui saura faire la part des choses entre ce qui s’offre à sa vue, personnage, paysage, décor naturel ou artificiel, réel ou rêve, tout cela également réussi. »